NOTRE ACTU

L’HOSPITALISATION

Ce 5 juin 2021, à l’aube de tes 3 semaines, ce qui était jusque-là des spasmes, se transforme alors en crise.

Quelque chose ne va pas.

Nous voilà aussitôt rendus aux urgences pédiatrique de Grenoble, inquiets, sans vraiment l’être. Soucieux, mais pas affolés. « Je fais une valise avec quelques pyjamas pour Gabin… ils prennent souvent de grandes précautions pour les bébés et vont peut-être le garder ». Je ne croyais pas si bien dire.

Ce 5 juin 2021, fût pour nous le début de l’enfer. Les heures, les jours, les semaines les plus longues de notre vie.

À peine 15 min que nous étions arrivés que je sens l’inquiétude qui se dresse autour de nous. J’étais seule (Covid oblige, un seul parent accepté) face à cette douzaine de blouses blanches. Je me rappellerai toujours des dizaines d’enfants présents aux urgences ce jour-là, sans médecins, sans infirmières, car tous étaient autour de ce brancard, de notre brancard. On me pose des questions, des tonnes de questions. Je sais à peine répondre. Nous voilà dirigés vers le service de réanimation pédiatrique après avoir effectués plusieurs examens. Il est minuit passé, je suis épuisé, je me retiens de pleurer. À peine arrivé dans la chambre, les infirmières se ruent sur le brancard, ne me laissant même pas l’occasion de le poser moi-même dans sa couveuse. Petit à petit, minute par minute, je me retrouve dans le fond de la chambre, ne me sentant ni utile, ni légitime, et totalement dépossédée de mon rôle de maman.

Quelque chose ne va pas.

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